Le moment est exceptionnel.
Le moment d’un Lacan ni ésotérique ni consensuel
mais plus que jamais vivant et nécessaire .
Jacques-Alain Miller ne l’a pas rendu lisible pour que
nous puissions le tenir comme lu une fois pour toutes
mais pour que nous le lisions bien éveillés par le devoir
de tirer les conséquences de notre lecture.
C’est de cela qu’il sera question lors des prochaines journées de l’ECF.
Ne les ratez surtout pas!
Philippe Bouillot
président de l’ACF-Belgique

Venir à Paris aux 41es Journées de l’École de la Cause freudienne — les Journées Lacan — pour commémorer l’anniversaire de la mort de Lacan ? Certainement pas. Venir par devoir de mémoire pour lutter contre la pression de l’oubli ? Certainement pas. Le temps de commémorer la mort de Lacan n’est pas encore venu. L’enseignement de Lacan n’est pas prêt à être embaumé et exposé dans la vitrine de l’histoire ou archivé dans la bibliothèque de la culture. Il n’est pas encore fait pour entrer dans les encyclopédies et les dictionnaires, d’ailleurs le discours universitaire ne lui rend pas l’hommage de le mettre en thèses, ce sera pour plus tard, quand il ne répondra plus.
Aujourd’hui, il répond encore. Il suffit pour cela de l’interroger, de la bonne manière. Sans doute faut-il y engager un peu de son désir, ce que n’arrivent pas à faire les journalistes, les historiens de la psychanalyse, les universitaires, tous les embaumeurs du désir. Si on l’interroge vraiment, il répond. Il répond parce qu’il a toujours une longueur d’avance sur nous. Par exemple, qui s’apercevait dans les années soixante-dix du séminaire que, derrière la fameuse linguistique structurale saussurienne, Lacan élaborait une seconde théorie du langage qui donnait à la lettre une place aussi importante que celle du signifiant ? Il aura fallu environ vingt ans et l’éclairage de la lecture de Jacques-Alain Miller pour s’en rendre compte. Lacan avait alors vingt ans d’avance sur ses élèves. Beaucoup d’autres choses nous sont encore obscures et restent à découvrir. Lacan n’est pas derrière mais devant nous. Il est encore en avance sur nos questions.
Le psalmodier ou le passer au fil de l’exégèse, laissons cela au discours universitaire qui le guette en embuscade dans l’espoir d’en finir avec ce qu’il a de vivant, continuons, nous, au contraire, à l’interroger ensemble à Paris les 8 et 9 octobre. Ce seront alors des Journées avec Lacan.
Éric Blumel
Délégué régional ACF-Normandie

LE PLAISIR DE S’INSCRIRE EN TROIS CLICS NE SERA PLUS ACCESSIBLE À PARTIR DE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011 MINUIT. JUSQU’À 24H DONC :

http://www.causefreudienne.net/

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