Il a été proposé à 91 collègues de prendre appui sur la phrase de Lacan qui leur était envoyée pour présenter (en 7000 signes, espaces compris) une séquence clinique, de leur choix, qui met en relief la praxis lacanienne de la psychanalyse.

… suite de 21 à 30.

21) « La méprise du sujet supposé savoir », Autres écrits, p. 333 – « Car l’inconscient, la première chose à en dire, ce qui veut dire son : ce que c’est, le quod est, to ti esti, en tant que c’est le sujet de tout ce qui peut lui être attribué, c’est ce que Freud en dit d’abord, en effet : c’est des pensées. » – Charles-Henri Crochet

22) « La méprise du sujet supposé savoir », Autres écrits, p. 334-335 – « Tout ce qui est de l’inconscient, ne joue que sur des effets de langage. C’est quelque chose qui se dit, sans que le sujet s’y représente, ni qu’il s’y dise, – ni qu’il sache ce qu’il dit. (//) Là n’est pas la difficulté. L’ordre d’indétermination que constitue le rapport du sujet à un savoir qui le dépasse, résulte, peut-on dire, de notre pratique, qui l’implique, aussi loin qu’elle est interprétative. (//) Mais qu’il puisse y avoir un dire qui se dise sans qu’on sache qui le dit, voilà à quoi la pensée se dérobe : c’est une résistance on-tique. » – Pierre Malengreau

23) « La méprise du sujet supposé savoir », Autres écrits, p. 338 (cf., aussi, chapitre VII du Séminaire VIII) – « Une théorie incluant un manque qui doit se retrouver, à tous les niveaux, s’inscrire, ici, en indétermination, là, en certitude, et former le nœud de l’ininterprétable, je m’y emploie, non certes sans en éprouver l’atopie sans précédent. Laquestion est ici : Que suis-je, pour oser une telle élaboration ? La réponse est simple : un psychanalyste. C’est une réponse suffisante, si l’on en limite la portée à ceci que j’ai d’un psychanalyste, la pratique. » – Pauline Prost

24) « La méprise du sujet supposé savoir », Autres écrits, p. 352 – « Acte que je fonde d’une structure paradoxale de ce que l’objet y soit actif et le sujet subverti, et où j’inaugure la méthode d’une théorie de ce qu’elle ne puisse, en toute correction, se tenir pour irresponsable de ce qui s’avère de faits par une pratique. » – Jean-Louis Gault

25) « La psychanalyse. Raison d’un échec », Autres écrits, p. 343 – « Si le psychanalyste ne peut pas répondre à la demande, c’est seulement parce qu’y répondre est forcément la décevoir, puisque ce qui y est demandé, est, en tout cas, Autre-Chose, et que c’est justement ce qu’il faut arriver à savoir. (//) Demande de l’amour au-delà. En-deça, absolu du manque à quoi s’accroche le désir. » – Julia Richards

26) « De la psychanalyse dans ses rapports à la réalité », Autres écrits, p. 352 – « Ceci est bien souligné dans la technique – (…) Elle joue, au contraire, sur la non-préparation. Une régularité quasi-bureaucratique est tout ce qui est exigé. La laïcisation, aussi complète que possible, du pacte préalable installe une pratique sans idée d’élévation. (//) Même de préparer ce qui sera dit en séance est un inconvénient où l’on sait que se manifesteront résistances, voire défenses. » – Jean-Luc Monnier

27) « De la psychanalyse dans ses rapports avec la réalité », Autres écrits, p. 353 (cf., aussi, p. 571) – « Ce qui est attendu de la séance, c’est justement ce qu’on se refuse à attendre, de crainte d’y mettre trop le doigt : la surprise, a souligné Reik. (//) Et ceci exclut tout procédé de concentration : cette exclusion est sous-jacente à l’idée d’association. (…) Ce que nous avons à surprendre est quelque chose dont l’incidence originelle fut marquée comme traumatisme. » – Omaïra Meseguer

28) « De la psychanalyse dans ses rapports avec la réalité », Autres écrits, p. 354 – « Tout est dans la béance, par quoi le psychique n’est nullement règle pour opérer, de façon efficace, sur la réalité, y compris sur ce qu’il est en tant qu’il en fait partie. (…) Il n’est nullement fait d’accord avec une réalité qui est dure ; à laquelle il n’y a de rapport que de s’y cogner : une réalité dont le solide est la meilleure métaphore. » – Francisco-Hugo Freda

29) « Allocution sur les psychoses de l’enfant », Autres écrits, p. 362 – « Que si enfin la question se pose d’une institution qui soit proprement en rapport avec ce champ de la psychose, il s’avère que, toujours en quelque point à situation variable, y prévale un rapport fondé à la liberté. » – Yves-Claude Stavy

30) « Allocution sur les psychoses de l’enfant », Autres écrits, p. 363 (cf., aussi, Autres écrits, p. 525-526) – « Le plus grand péché, nous dit Dante, est la tristesse. (…) (//) Chacun sait que je suis gai, gamin même, on dit : je m’amuse. (…) C’est vrai. Je ne suis pas triste. » – Véronique Mariage

les mots en italique sont de nous

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