Yann Diener, L’enfant agité, Paris, La fabrique, 2011, 122 pages, 11 €.

L’enfant agité, le titre était prometteur. Un analyste s’émeut de la nouvelle langue accréditée sous la 5e République, la Langue médico-sanitaire (LMS). Il travaille dans un CMPP, il lit Lacan et le cite, que demande le peuple ? Mais au fait, quel peuple ? C’est là que le bat blesse. L’auteur défend « la psychanalyse », et « les psychanalystes », c’est son axe. Mais qu’est-ce qu’un psychanalyste aujourd’hui ? Ce n’est ni un universitaire (p. 72-73), ni un de ceux du groupe de contact (p. 68-69), ni surtout pas, un de l’ECF (p. 94 et sq) perdue du fait de son « patron », lequel n’a fait que « semer la confusion » avec les Forums des Psys (p. 93) et qui maintenant a adopté « la position politique la plus faible : celle de la conformité “réaliste” aux lois du monde » (p. 94).

Alors ? Psychanalystes de tous les CMPP, unissez-vous ? Sans doute, mais pourquoi sous cette étrange houlette venue, au fait, de quel ailleurs ?

Nathalie Georges-Lambrichs

 

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