Canal Académie – Deux peintres yougoslaves à Paris : Velickovic en hommage à Dado, la force du trait
Estampes et dessins dans l’actualité de l’Académie de beaux-arts
Nouvelle rubrique du “Pont des arts” :
écoutez le peintre Vladimir Velickovic, né à Belgrade en Yougoslavie en 1935, évoquer les peintres de Belgrade qu’il a connus à ses débuts et rendre hommage à un autre artiste, le monténégrin Dado qui vécut en France, disparu en novembre 2010. Leurs dessins réunis côte à côte révèlent une violence et une énergie foisonnante que leur imagination met en mouvement, fragmente ou morcèle.
Émission proposée par : Marianne Durand-Lacaze
Référence : ABA509
Pour écouter l’émission cliquer ci dessous :
Date de mise en ligne : 25 septembre 2011
Vladimir Velickovic (Belgrade 1935), diplômé de l’Ecole d’architecture de Belgrade en 1960, s’oriente vers la peinture et le dessin. D’une famille francophile et francophone, il quitte son pays pour la France où il obtient en 1965 le prix de la Biennale de Paris où il s’installe.
Il est aujourd’hui internationalement reconnu comme l’un des artistes les plus importants du mouvement de la Figuration.
Le peintre Dado pour lequel il a une très grande estime, est arrivé en France en 1956. Dado s’est fait très vite remarqué par Jean Dubuffet qui l’a présenté à Daniel Cordier. Celui-ci devint son principal marchand et a considérablement participé à sa renommée internationale. Peintre, dessinateur, graveur, sculpteur, Dado est mort à Pontoise le 27 novembre 2010.
Au cours de cette émission, enregistrée dans son atelier, Vladimir Velickovic nous parle des peintres de Belgrade dans les années cinquante. La mise en parallèle de ses dessins avec ceux de Dado pour une exposition temporaire de la Galerie Sellem à Paris, à voir du 15 septembre au 30 octobre 2011, est pour lui le moyen de rendre hommage à l’œuvre de cet immense artiste qui mérite à ses yeux une plus grande considération de la part des musées.
D’autres académiciens partagent comme Velickovic cette passion du dessin.
Le graveur Louis-René Berge présente actuellement une exposition de gravure au burin à Bordeaux, au 3 rue Mably, dans la belle salle capitulaire. Pour lui « Bordeaux c’est ma ville » : né à Paris, il y a 84 ans, il a été élevé par sa grand-mère bordelaise sous l’Occupation. Une cinquantaine de ses gravures sont exposées du 21 septembre jusqu’au 5 octobre, y compris le dimanche. L’entrée est libre. La gravure à Bordeaux vit d’allers et retours avec Paris : c’est le cas depuis quatre siècles, depuis Montaigne qui recourt au graveur flamand Thomas de Leu pour faire le portrait qui accompagna la publication des célèbres « Essais ».
Bordeaux, plus proche de nous dans le temps, a vu naître au vingtième siècle deux burinistes, Louis-René Berge en 1929 et Mohlitz en 1941.
Louis-René Berge, devenu membre de la section de gravure de l’académie des Beaux arts, revient donc à Bordeaux présenter à la salle Mably un panorama de toute sa production. Ses gravures montrent des arbres, des chaises, des gens qui attendent, qui marchent, qui manifestent, des ombres, des planches, des grilles, des pointes, de manière dépouillée, souvent tirés du réel, de notre histoire collective ou de son histoire intime. La particularité de son burin, de son trait que certains décrivent comme une trame arachnéenne, consiste en traits parallèles serrés, croisés.
Encore du côté de la gravure, signalons l’exposition d’ Érik Desmazières du 24 septembre au 28 novembre 2011 au Musée d’art et d’archéologie de Guéret (Creuse). Cet artiste a choisi de faire de la gravure son métier, depuis 1972 encouragé par le graveur Philippe Mohlitz. Le marchand new-yorkais Andrew Fitch publie cette année le quatrième volume de son œuvre gravée.
Dans le cadre des 6 èmes Rencontres de Chaminadour, le musée accueillera une exposition dédiée à l’artiste.
Cette année l’invité écrivain des rencontres de Chaminadour est Olivier Rolin et l’invité artiste, le dessinateur et graveur Erik Desmazières. Au total 54 œuvres : 3 livres d’artiste ; 2 cuivres ; 10 dessins à la mine de plomb, encre de Chine et lavis d’encre de chine ; 39 eaux-fortes pures, ou avec roulette et aquatinte dont 7 rehaussées à l’aquarelle et à la gouache.
Le graveur et l’écrivain se connaissent. Erik Desmazières a réalisé un premier livre d’artiste en 2005, Une invitation au voyage, à la demande de la Bibliothèque nationale de France pour célébrer la restauration et l’installation des globes de Coronelli.
Il prépare avec Olivier Rolin un second ouvrage : Parvula, recueil de poèmes en prose sur des petites choses, les riens du monde animalier, végétal et minéral, un galet, une pomme de terre germée…
Ces deux ouvrages sont le point de départ de l’exposition qui présente les dessins préparatoires au premier livre et les premiers états des quelques gravures réalisées à ce jour pour l’ouvrage en cours. Toutes ces œuvres graphiques sont accompagnées des manuscrits de l’écrivain. L’exposition s’élargit ensuite, d’Erik Demazières illustrateur à Erik Demazières passionné de livres avec un choix d’estampes.
Sculpture
Du côté de la sculpture, Claude Abeille du 22 septembre au 9 octobre, présente trois nouvelles sculptures avec le groupe 109 à la Cité des Arts à Châtillon (92)
Du 26 septembre au 27 décembre, il expose 10 sculptures à la Maison des Arts de Châtillon, avec d’autres, Agueda Lozano, et Paul de Pignol, également à leurs côtés, des sculptures de l’académicien disparu en 2008 Albert Féraud, pionnier de la sculpture en inox : une exposition de Lydia Harambourg, historienne et critique d’art, correspondant de l’Académie des beaux-arts.
Article à retrouver à l’adresse suivante :
Deux peintres yougoslaves a Paris
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