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Al Convegno, con la dottrina della passe

Céline Menghi

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Vendredi dernier des affichettes fleurissaient sur les colonnes de marbre des édifices, sur les murs, un peu partout dans la ville, un peu plus rares aux vitrines des commerces. Des affiches sobres où, au-dessus d’un texte explicatif et d’une carte de la lagune, s’exposait un grand NO rouge dont le O imitait un panneau de sens interdit sur le fond duquel on apercevait un paquebot ainsi barré par le trait oblique du sigle qui le coupait en deux. Sous le NO se lisait à quoi il s’appliquait : « No grande navi ». D’autres affiches appelaient à manifester le lendemain sur les Zattere et protestaient « Fuori le grande navi della laguna ».

Le lendemain à 16 heures 30 nous étions environ une centaine à La Douane de mer à nous presser autour du jeune garçon à la blancheur marmoréenne regardant la mer à la pointe de la douane, sa main serrant une grenouille morte toute aussi immaculée que lui ­— Boy with frog, sculpture en acier de Charles Ray. Est-ce déjà Venise qu’il tient dans sa main ? Déjà tuée par Napoléon en 1797 après mille ans de république, va-t-elle disparaître à nouveau sous l’accablement d’un tourisme aveugle ?

La vitalité de la quarantaine de barques qui se lancent à l’assaut de l’énorme masse — sept étages ou plus, 60 mètres de haut, une barre d’HLM, piscine tout en haut et terrain de basket, peut-être 3000 personnes à bord — prouve le contraire. Entraînée par la fougue d’une belle jeune femme brune aux cheveux longs criant sa rage et une bordée d’imprécations, nouvelle figure de La Liberté guidant le Monde, servie par une sono d’enfer embarquée sur le petit bateau, où alternaient les vitupérations contre le navire et des chansons entraînantes et gaies, l’escouade des minuscules esquifs tutoyait sans crainte le mastodonte impotent, tiré à hue et à dia pendant sa traversée du bassin de Saint-Marc par deux remorqueurs qui le traînent jusqu’à la porte du Lido, lui ouvrant le passage dans la mer Adriatique. Les ballons de baudruche colorés, portant la fameuse inscription « Fuori grande navi » s’envolent dans le ciel parsemé de nuages. La foule au bord applaudit et crie elle aussi sa rancoeur. En haut des passerelles, les passagers qui doivent entendre cette bronca n’osent plus prendre leurs habituelles photos. Ce paquebot-là ne crépitera pas des centaines de flashs qui prennent tous la même image obligée de la Piazzetta. Le bateau disparaît bientôt au bout de Santa Helena, le groupe de manifestants sur l’eau et sur terre est joyeux d’avoir fait une petite action pour défendre une cause juste et dénoncer un déferlement obscène.

Chaque année, il y a plus de 300 paquebots qui passent ainsi sur le canal de La Giudecca devant la place St marc. C’est évidemment « le plus » que proposent les croisiéristes à leurs clients : pouvoir photographier Venise du balcon de leur chambre ou du pont supérieur où ils vont s’agglutiner sagement pour se ravir d’avoir été là  et d’avoir « fait » Venise. Ces paquebots sont tellement hauts qu’ils dissimulent à leur passage l’île de San Giorgio qui disparaît derrière leur masse impavide.

Cette rencontre entre l’ancien et le moderne pourrait être amusante un instant, et pourquoi après tout empêcher de braves gens de faire ce qu’ils ont eu envie de faire ? N’est-ce pas snobisme réactionnaire de regimber contre l’essor et l’accès du grand nombre au divertissement ? Oui sans doute mais cette  invasion n’est pas tendre, ni pour l’équilibre de l’écosystème de la lagune — imaginerait-on les conséquences d’un Concordia se couchant sur le flanc tel le dinosaure de Jurassic Parc au milieu du Bassin ? — , ni pour l’équilibre du tourisme à Venise — un million six cent mille personnes par an traversent ainsi la ville en une demi journée de la Place Saint Marc au Rialto, ne laissant d’argent ni dans les caisses des commerçants ni bien sûr dans celles des musées ou des expos. Seuls quelques vendeurs à la sauvette de bricoles Made in China seront contents.

Personne bien sûr n’aurait la folie de vouloir interdire ce tourisme de masse, mais peut-être les bateaux pourraient-ils sortir par où ils sont entrés, par la porte de Chioggia ? Le gouvernement italien vient d’ailleurs de signer le 1er mars 2012 un décret qui interdira l’accès au canal de La Giudecca et au Bassin de Saint Marc à ces grands navires. Mais l’application de ce décret devra attendre que les lobbies qui protègent cet état de fait actuel  aient cédé la partie. D’où le bras de fer actuel. Il serait bien que Venise qui se dépeuple lentement de ses habitants ne soit pas  tout à fait tout de suite transformé en Disneyland. Le peuple se démène avec entrain. Thomas Cacciari, l’homonyme de l’ancien maire Massimo Cacciari, préside aux destinées de l’association qui organise cette bataille. C’est David contre Goliath et c’est plein d’espoir. La verdeur juvénile des manifestants de samedi, leur détermination aussi, en témoigne.

Cette saynète c’est aussi une métaphore de notre combat, du combat du discours analytique contre l’invasion du discourcourant qui écrase sous sa botte obtuse les singularités de nos vies. Eric Laurent dans le numéro 194 de LQ concluait son article en disant que, si le début du 20ème siècle avait été celui de la névrose, et sa fin celui de la psychose ordinaire et de la dépression, notre 21ème siècle pourrait bien être « celui de l’évidence d’un statut ordinaire de l’autisme ». Oui : tous autistes, c’est-à-dire tous singuliers, voilà ce que le discours analytique promeut contre les grands navires du comportementalisme pilotés par les Daniel Fasquelle, Les Bernard Accoyer et consorts. La massification du monde a des pieds d’argile, elle est comme la maigre grenouille de Charles Ray qui se prendrait pour un bœuf énorme. Elle n’intéresse pas les gens même si ils se laissent un moment convaincre par la publicité tapageuse que véhiculent leurs zélateurs. Dans un article récent de la revue Esprit (nov. 2011) François Gonon, neurobiologiste, directeur de Recherche au CNRS, signalait sous le titre : «  La psychiatrie biologique : une bulle spéculative ? », que l’espoir d’élaborer une neuropathologie liant causalement des dysfonctionnements neurologiques à des troubles mentaux était un leurre. « Les leaders de la psychiatrie biologique continuent à prétendre des progrès importants dans un futur proche. Mais l’absence de marqueur biologique rend problématique la mise en œuvre des modèles animaux des maladies mentales. D’autre part, puisque les gènes impliqués dans chaque maladie mentale sont multiples et ne confèrent chacun qu’un risque faible, la psychiatrie moléculaire aura beaucoup de mal à déboucher sur de nouveaux traitements. Face à ce maigre bilan et à ce futur problématique, le discours de la psychiatrie biologique dans les médias apparaît exagérément optimiste. Les scientifiques contribuent largement à alimenter cette bulle spéculative. Cette rhétorique spéculative influence le grand public ».

Les grandi navi, comme les fausses sciences, sont des bulles, des grenouilles prétentieuses que nous devons combattre sans crainte comme les vénitiens défendent leur ville et leur Histoire.

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Una donna, professoressa di italiano che aveva nella sua classe un bambino detto autistico, dopo aver scoperto l’esperienza dell’Antenna 110 di Bruxelles, mi invita nella sua scuola perché parli a più riprese con i suoi scolari, gli insegnanti e i genitori che partecipano ad un ciclo di sei conferenze, del tutto convinta che l’esperienza alla base di quello che Antonio Di Ciaccia aveva realizzato in Belgio avrebbe potuto arricchirli. Esperienza difficile per me, ma altrettanto ricca generosa nelle sorprese e conseguenze.

Tra le mille versioni dell’urgenza, farsi partigiano del reale di Marco ci fa scoprire una gioia nuova di cui vorrei farvi parte.

Niente ferma una madre disperata dal non trovare qualcuno che aiuti il figlio a sottrarlo da violenze, da scene e atti violenti e insostenibili.

Il reale urge  Marco sbatte la testa contro il pavimento, il muro, morde, sotto gli occhi dei suoi impotenti.

L’urgenza per la madre  Disperata, la madre ”, percorre l’Italia alla ricerca urgente di psichiatri, medici, psicologi che sappiano dare un nome a questo reale e di farsi partner del figlio. “Tumore al cervello” dice l’uno, “problemi genetici” dice l’altro, “per nulla malato”, poi si scusa e “si tratta dei sindrome di Moebius”. Due terapeuti sono pronti a riceverlo a condizione che la madre non se ne immischi. Finalmente incontra qualcuno che si dice “una operaia di Lacan”,

Una rotatoria, già…  Già anni prima, colei che si presenterà alla mamma di Marco come “operaia di Lacan, sua modalità per dirsi psicoanalista, era la professoressa di italiano, Adele Marcelli, che avevamo incontrato a l’Antenna 110, e che era alla ricerca urgente di aiuto. Infatti si sentiva persa di fronte ad un ragazzo (peraltro geniale ma dai comportamenti strani) ingestibile in classe.

Incontra allora Lacan, la sua clinica, il suo insegnamento a Bruxelles attraverso l’Antenne 110.

Ne ritorna entusiasta. Se ne serve, ne parla e la diffonde nelle scuole della regione organizzando seminari, atelier per insegnanti, genitori, studenti.

La operaia di Lacan   La posizione dalla quale l’operaria risponde alla madre, inaugura l’atto di farsi includere come partner per l’operazione di Marco. Come ? L’operaia, quando la incontra per la prima volta, si rivolge a Marco per domandargli se lei può parlare alla sua madre. Un altro punto decisivo per la madre è quando le dice che Marco “è già al lavoro” perché si calma quando ha un libro fra le mani. L’operaia di Lacan accetta di ricevere Marco a patto che lei possa parlarmene perché avevo lavorato a l’Antenne 110.

… e la costruzione di Marco  Marco si mette ad elaborare instancabilmente e senza sosta (facendo del suo organo supplementare l’istrumento del suo sapere, fa prodezze con le parole, scrive, calcola, traduce in circuiti dando i nomi alle parti del suo corpo, agli astri, al pianeta,…) La madre é tutta presa ad « offrire il suo sapere », non come paziente o co-terapeuta della operaia di Lacan, ma un sapere fatto dei significanti di suo figlio, incontrandola anche con suo marito, per fare il punto del lavoro con Marco.

Da una posizione in preda al reale, la madre passa ad una posizione di soggetto, facendosi analizzante dei suoi problemi, della sua vita, di donna, di sposa, del suo stesso Altro.

 

La madre, urgenza di sapere  Colpita e curiosa di quanto Lacan dice sull’autismo, sulla psicosi, della pratica in istituzione, la madre non smette di leggere, di studiare i testi, gli schemi, il grafo, non perde una conferenza sulla clinica dell’autismo e della psicosi con gli operatori dell’Antenne di Bruxelles e delle altre istituzioni in Italia che nel frattempo si ispiravano alla clinica di Lacan e alla “pratica in diversi”, in Italia. La madre di Marco non soltanto segue tutto questo con interesse, ma interviene inoltre e pone delle questioni.

La madre nell’urgenza di testimoniare  Avevo organizzato a Pisa un congresso su “autismo e psicoanalisi”, con altre istituzioni italiane. In occasione della venuta di quattro colleghi dell’Antenne 110 a Pisa (Bruno de Halleux, Gwendoline Possoz, Pierre Jacobs e Valérie Lorette), ho invitato anche la madre di Marco che ha parlato in maniera sobria della sua lotta accanita per incontrare un partner competente.

Al congresso su « Scuola e psicoanalisi » organizzato da SOS-insegnanti, a Pisa, hanno preso la parola l’operaia di Lacan, Cristina l’insegnante di sostegno, e la madre di Marco, che ha delle parole dure nei confronti degli specialisti da lei incontrati: “Credono di sapere, mentre invece non sanno che una cosa: che, per loro, noi siamo sempre un problema”.

Presentazione del caso di Marco  L’operaia invitata a l’Antenna di Pisa (1) per parlare della sua pratica, mi propone di parlare del suo lavoro con Marco. La madre desidera esserci anche lei. Sono d’accordo ma l’analista che avrebbe commentato il caso non è al corrente della presenza della madre di Marco.

La scommessa della madre   Il tatto ed il pudore delle parole dell’analista e della operaia spinge la madre ad osare: «Un giorno verrò alle vostre riunioni. Insieme a mio figlio! »

Al laboratorio NPQ, scombussolati (2)  Il sabato 30 settembre, due professoresse di sostegno domandano di parlare dei risultati spettacolari, ma problematici per loro: l’una, convinta che sono legati alla presenza del cavallo (ippoterapia), tranne che la conclusione finisce male per il ragazzo; l’altra considera un successo il fatto di esser riuscita a far sì che l’alunno resti in classe a condizione che lei, la professoressa, resti fuori.

Laboratorio unico  La madre di Marco domanda di partecipare al laboratorio con suo figlio. E’ la prima volta che vengono e non conoscono i partecipanti del laboratorio né i due professori. Questo non impedisce di essere a loro agio. Marco si sdraia sul divano, osserva i libri, gli oggetti, i ninnoli, le foto… Li presento (“vengono dall’altra parte del mare”). Marco parla dell’istituzione italiana dove passano molti ragazzi per la diagnosi. Egli parla delle violenze che avvengono in una scuola (“un ragazzo ha picchiato le insegnanti” quando questa scuola dovrebbe essere un esempio di eccellenza). Durante il laboratorio, scopre tre lavagnette nella mia biblioteca. Le osserva, e poi con un tratto deciso e preciso disegna i personaggi di Peach & Daisy. Poi si alza e facendo il giro  pone a ciascuno di noi, seduti in cerchio, due questioni : « Li conosci ?  Li ami? » ma non aspetta che gli si risponda e passa velocemente a porre la questione al vicino. Cerco allora di sorprenderlo voltandomi indietro, quando è il mio turno, ma questo non lo disturba e fa come se niente fosse.

Siamo sorpresi : Marco resta alla riunione durante tutte le tre ore, ascolta, disegna, domanda di parlare. Alla fine, uscito in corridoio, ritorna dalla biblioteca con in mano l’ultimo dépliant dell’Antenne di Bruxelles, che non trovavo più!

La madre resta silenziosa ed ascolta, parlando solo in due occasioni. Le è insopportabile che “dappertutto e per tutti, i genitori non hanno un problema. Noi siamo il problema!”

Urgenze degli insegnanti  Le insegnanti di Marco, non riuscendo a seguirlo nel suo lavorare intenso ed incessante, sono scoraggiati. La sua operaia, sotto l’impulso e la domanda della madre, li include in riunioni tra insegnanti. Dopo un certo tempo, la madre capisce che fa bene a non essere presente alle riunioni con le insegnanti.

Cristina, colei che sarà la « insegnante di sostegno » di Marco, a quel momento ragazzina dai riccioli biondi, era in prima media, compagna di banco del ragazzo geniale. Cristina si ricorda ancora del “Bambino dei biberon pieni d’acqua”, del “bambino della tazza rossa”, dello schema Z di Lacan, de « La borsa o la vita ». « E’ a quel momento – dice – che ho deciso di diventare psicologa ».

Quello che imparo

1. Un buco, chiave di volta  L’operaia di Lacan si autorizza a farsi destinataria e strumento di Marco e della mamma, a scommettere, a fare del buco, della faglia nel sapere, una chiave di volta. Lei resta fedele a questa faglia che è al centro di una rotatoria dove convergono i pezzi di reale i quali, tradotti in elaborazioni, che fanno da bordo a questa faglia, elaborazioni che “presentano”  questi nuovi soggetti pronti-a-nascere, ad uscire dalla rotatoria, ricchi di una nuova enunciazione.

2. Un filo fatto di buchi   Operaia sorprendente ! Essa scommette sulla clinica di Lacan, che lei incontra passando dalla Antenna 110. Strumento modesto al servizio, nuovo san Giovanni, di mirare direttamente a lato? Ciò che fa funzione di filo d’Arianna per tutti questi interlocutori (Marco, madre, insegnanti, istituzioni, congressi, Antenne di Pisa, Istituto freudiano, Laboratorio NPQ,…) tutte queste strade, questi viaggi dell’operaia, della madre, dell’educatore dell’Antenna 110, queste modalità di non indietreggiare di fronte al tempo, alle distanze, ciò che annoda tutte queste persone, queste distanze, questi tempi non è un filo fatto di buchi? Buchi dai quali passa un amore che opera?

3. L’amore per il sapere   In partenza, l’operaia morsa dal sapere, inaugura, grazie a Marco e alla madre, un campo che si arricchisce di una varietà di campi nei quali operano, intervengono diversi, ma che li fa operare nella loro solitudine ma non senza l’altro, ma con l’altro, il collega che ha in tasca la stessa causa ? Quella che egli scoprirà grazie a Lacan.

In conclusione, l’operaia si presta a fare il passeur (ad incarnare una « guida che segue ») della madre : accompagnandola dall’orrore al desiderio di sapere; di Marco, che prende l’iniziativa di ironizzare sul nostro sapere.

4. Urgenza di un atto L’operaia si autorizza a fondare questo campo sul sapere della psicoanalisi, ma non sola, prestandosi pronta a fare serie, a « fare campo » associando altri luoghi che hanno lo stesso orientamento. Dirsi “operaia” è una maniera di destituirsi per istituire un campo costruito su la stessa causa ?

Il transfert della madre di Marco per l’operaia non evita le Forche Caudine della cosiddetta « domanda dei genitori ? Feriti, colpiti nella loro funzione di padri, di madri, si sentono marchiati per sempre, da “Noi siamo il problema”, costretti ad affidare il “loro” bambino a degli sconosciuti che “credono” sapere. Fidarsi di loro? Chi ci garantisce che gli operatori non ne godranno? I nostri figli ce l’avranno con noi perché li abbiamo abbandonati?

5. Dalla parte… L’urgenza fondamentale, quella di essere « dalla parte », dal lato di ognuno, ciascuno come soggetto perché egli realizzi la sua costruzione, passi attraverso un rovesciamento, quello di mirare a che siano i genitori che ci accolgano nella loro istituzione familiare ?

E’ al momento in cui il loro figlio se ne va definitivamente dalla istituzione, triste di lasciarci, che i genitori ci suggeriscono « perché non fate una antenna anche per noi genitori ? » Sono proprio quegli stessi genitori a dircelo, quelli stessi che ci avevano minacciato di scrivere al Re Baudoin I°! Avevamo proposto loro, l’internato, perché il loro figlio non perdesse il suo tempo.

6. Istituzione o no… Il laboratorio NPQ (N di necessario, P di precario, Q di qualunque) del 30 settembre è stato un momento gioioso per Marco. La mamma : « Grazie » m’ha detto « E’ la prima volta che noi non siamo un problema”. “Lei ha vinto la scommessa », aggiungo. « Lo sapevo, mi risponde la madre, che lei non l’avrebbe dimenticato ! »

La gioia l’abbiamo incontrata e l’operaia non c’era… Era occupata, da qualche parte, nella Scuola.

7. Da una scuola, alla Scuola

Lavorare con il soggetto detto autistico è una scuola. E’ l’esperienza che è sempre il primo giorno di scuola. Dei colleghi incoraggiano ad iniziare a praticare partendo da un lavoro in istituzione. Direi anzi che converrebbe non solo passare dall’istituzione, ma passare dalla istituzione della propria destituzione. Mantenere l’orizzonte di abitare l’istituzione dove si può operare a partire dalla causa fantasmatica messa tra parentesi, e della Scuola come campo dove opera l’ “analizzante-analizzato, a partire dalla causa analitica.

8. C’é stato… L’esperienza unica di essere stato associato ed incluso dalla “operaia” di Lacan mi fa dire che non soltanto converrebbe che ciascuno facesse l’esperienza di lavorare in istituzione, ma che è fondamentale. Come lo si può intravvedere per l’operaia: lo fa in posizione di analizzante, prima, durante, dopo.

Se c’è dell’analista, lei lo è stato.

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Note

(1)    Antenna del Campo freudiano di Pisa dell’Istituto freudiano per la clinica, la terapia e la scienza. In Italia le Antenne del Campo freudiano fanno parte dell’Istituto freudiano, dove si compie una parte della formazione clinica e i Seminari che l’Istituto assicura.

(2)    Versione della « riunione di équipe » a l’Antenne 110, riunione e tempo in cui si lavora ad estrarre il perché delle difficoltà della nostra pratica. Laboratorio NPQ, é una attività dell’Antenne del C. F a Livorno dove « N » sta per necessario (il sintomo non cessa mai), « P » per precario, (cioé viene chi lo domanda), « Q » per quiconque (chiunque), (aperto a chiunque)

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Autismo: non sprangate la porta del desiderio ! di Francesca Carmignani

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“E’ finita la democrazia e qualcuno non mi ha informato?” chiede con amara ironia la mamma di Fabio, un bambino autistico, prendendo la parola riguardo alla proibizione dell’utilizzo dell’orientamento analitico nel trattamento della sofferenza del figlio e come di lui anche di molti altri bambini. La domanda viene posta nel corso di uno dei preziosi momenti di dibattito che hanno scandito il ritmo delle giornate che hanno preso avvio Venerdì 24 Febbraio tramite la presentazione del volume “Qualcosa da dire al bambino autistico” (Borla, 2011) tenutasi presso la libreria Centofiori a Milano con interventi di A. Di Ciaccia, V. Baio, G. Spazzali, G. D’Arrigo, M. Focchi. I lavori sono proseguiti con la Discussione clinica, organizzata a Milano nei due giorni successivi dall’Istituto freudiano, dal titolo A proposito dell’autismo.

Il nome del compianto Martin Egge ha accompagnato questo incontro clinico avvolto in un’atmosfera appassionata e coinvolgente. E proprio le testimonianze dei genitori riportate nel suo intervento di apertura da Chiara Mangiarotti focalizzano dei ricordi che mostrano quest’uomo amabile e clinico preciso affrontare con il suo stile un reale che non fa sconti a nessuno e sono uno dei segni più tangibili dell’efficacia della sua pratica quotidiana anche come direttore terapeutico dell’ Antenna 112 e dell’Antennina di Venezia, due luoghi di vita per bambini e adolescenti autistici e psicotici.

Ma la nascita di questo luogo fu possibile perchè esso si è trovato sulla scia di filiazione provocata dall’esperienza inaugurale dell‘ Antenne 110 fondata in Belgio nel 1974 da Antonio Di Ciaccia.

E proprio la lezione magistrale di quest’ultimo ci ha mirabilmente aiutato a mettere in logica la teoria della clinica che rende conto della sua invenzione, nominata da Jacques-Alain Miller nel 1992 pratique-à-plusieurs, una modalità del lavoro in istituzione con bambini autistici e psicotici. Di Ciaccia parte riportando l’attenzione sul modo in cui ha preso forma in Italia il tentativo di mettere al bando la psicoanalisi, non solo lacaniana, nella cura dell’autismo, sia attraverso le linee guida decise dal Ministero della salute, sia nell’offensiva contro il lavoro dei lacaniani in tale ambito, la quale ha apertamente preso l’avvio sulla carta stampata, con parole a cui il documento pubblicato da la Repubblica grazie alla giornalista Luciana Sica e firmato da Stefano Bolognini, Simona Argentieri, Luigi Zoja e Antonio Di Ciaccia ha inteso replicare con forza (vedi su questo sito). Il fondatore dell’ Antenne sottolinea l’importanza di preservare l’intervento psicoanalitico per chi lo desidera, rilevando dunque, se posso dire, una sorta di errore del nodo tra il discorso politico e il discorso clinico, tra i quali il passaggio sembra talvolta inattuabile. Forse la questione è, parafrasando l’intervento di Lacan pronunciato a Milano nel ’72: può il discorso del padrone ministeriale essere un po’ meno stronzo? Sì, se quest’ultimo accettasse la circolazione tra i discorsi facendosi interrogare dalle sue stesse impasse.

Si tratta di impasse nella diagnosi ad esempio, se pensiamo che a essere autistici sono soggetti che vanno dall’essere completamente sommersi da un godimento irrefrenabile in cui la parola non trova posto a geni artistici alla Gleen Gould su cui proprio Martin Egge ha scritto un saggio puntuale e appassionato (Quodlibet, 2008).

Di Ciaccia precisa che nel caso più estremo di bambini che non parlano e si presentano con un complemento, un “organo supplementare” (che sia un’inseparabile tazza rossa da tenere in testa oppure gli umori del naso da cui non volersi pulire) il lavoro da compiere è di arrivare ad affiggere a tale oggetto uno statuto significante, facendo come se si trattasse di un significabile, conferendogli per l’appunto lo statuto di significante, affinché, accoppiato a un secondo significante (prelevato anch’esso dal bambino o prestato dall’adulto), venga, seppur minimamente, a rappresentare il soggetto. Come si vede, non è che il risvolto clinico dell’hegeliana uccisione della cosa, ossia di quell’ Aufhebung che permette di elevare alla dignità significante l’oggetto del bambino ponendolo in una dialettica, da intendersi come la messa in moto di un fort-da, per usare l’espressione che evoca il rocchetto freudiano, ossia di un’opposizione significante almeno minimale. In seguito al primo oggetto elevato allo statuto significante si deve arrivare a poter aggiungere un altro significante e così via… Si pensi a una nota di chitarra che Virginio Baio, con una “gentile forzatura” come la definisce Di Ciaccia, introduce come discontinuità nell’alternanza sonora proposta ripetitivamente da un bambino autistico. In quei momenti se è possibile rilevare una risposta da parte del ragazzino (nella situazione citata ci fu un sorriso) allora vuol dire che si è dato quantomeno un minimo di soggettivazione. Affinchè accada ciò è necessaria una presenza desiderante forte, tenendo conto che in istituzione non si attiva e non ha da attivarsi un transfert sul soggetto supposto sapere, quanto, piuttosto una sorta di transfert “familiare” ossia immaginario, e la pratiqueàplusieurs va proprio nella direzione di diluire e pluralizzare il transfert che è piuttosto un “farsi partner”. Un’istituzione per funzionare ha da rispondere alla struttura dell’inconscio e un esempio di questo è proprio la famiglia, che sia allargata o ristretta. Torna l’importanza di dare un posto al sapere dei genitori sui loro figli ed in primis di scollare il genitore della realtà dalla sua versione fantasmatica che è quella che, confondendo i registri, fa sì che in certe correnti di pensiero si accusino i genitori di freddezza o di essere la causa della sofferenza dei loro figli.

Prenderò in esame, tra i quattro casi presentati dall’Antenna 112 di Venezia, dal laboratorio Pio Pao di Ancona, dall’Antenna Beolchi di Cuggiono, quello lavorato dall’équipe del Buon Pastore di Bologna. Il caso di Natalia ci permettere di cogliere con precisione come le cosiddette stereotipie o fenomeni di ripetizione nella visione psichiatrica siano in realtà i mattoni possibili per effettuare delle costruzioni intese come articolazioni significanti più raffinate. Inizialmente gli operatori osservano da parte della ragazza picchiettamenti e ne ascoltano una voce alterata fino a provocare la reazione aggressiva dell’altro. In questo caso viene mostrato come una situazione continuativa di sofferenza reale possa portare a una non iscrizione del Nome del Padre. Natalia ha infatti vissuto, piccolissima, una condizione che può essere ricondotta all’ospitalismo descritto da Spitz.

Tornando al caso di Natalia, in effetti il bambino necessita che l’articolazione S1 ed S2 si instauri da prima possibile. La prima articolazione è lo scambio di sorrisi. Non basta l’amore. L’amore è già un effetto del fort-da, sottolinea Di Ciaccia. L’amore che risponde all’ S1-S2 è quello che consiste nel riconoscere il soggetto senza volere da lui niente in cambio. Natalia dà un input e se ne ricava, per così dire, un atelier, cioè lo si organizza appoggiandosi su di un significante proposto da lei oppure a partire da un forte desiderio dell’operatore a cui il bambino si possa agganciare per ottenere un’identificazione. Qui si tratta di un laboratorio sulle canzoni che le permette di coniugare la lingua materna (non italiana) con quelli che sono il desiderio e il sapere paterno sulla canzone in modo da  bordare l’oggetto voce. Tutto ciò può essere letto teoricamente grazie all’utilizzo che Di Ciaccia ha suggerito degli schemi di Lacan, rispetto al funzionamento del soggetto autistico, per il quale gli assi delle ascisse, la realtà (verso l’io ideale), e delle ordinate, il simbolo (verso l’ideale dell’io), dall’essere raggrumati in un punto potranno svolgersi tramite le articolazioni significanti, ad esempio, per Natalia, delle canzoni. In effetti Di Ciaccia, nella sua lezione, ha operato una ripresa dello schema R che è di per sé visto allo specchio, mostrando come si debba partire dalle coordinate del soggetto proposte nel Seminario V, ma chiarendoci come se ne debba considerare la disposizione  prespeculare, che è lasciata sottintesa da Lacan, e invece risulta essenziale per l’operatività clinica.

Tornando al caso di Natalia, per lei ha potuto attivarsi un trattamento della persecutorietà dell’oggetto sguardo allorchè l’educatore si sia mostrato docile alla sua richiesta di farle l’occhiolino, che diviene una sorta di occhio barrato. Dunque c’è umilmente da seguire il cammino del soggetto, creando le condizioni affinché quest’ultimo possa sempre più simbolizzare e mettere in catena.

Termino, chiedendo venia ai lettori, con un piccolo ricordo “clinico”. Giovane tirocinante universitaria di psicologia in un centro diurno socioeducativo, incontrai Manuel, ragazzo diciottenne diagnosticato dai servizi come autistico cosiddetto ad alto funzionamento. Manuel aveva gli occhi quasi costantemente fissi al cielo e muoveva spesso la testa da sinistra a destra e viceversa e alle richieste di eseguire dei compiti che gli erano poste dagli educatori, aggrappati nel tentativo di disangosciarsi al sapere offerto da una certa pedagogia dell’apprendimento, Manuel rispondeva costantemente “Sì”. Ma un giorno, scambiando una battuta con un altro ospite del centro, commentai senza guardarlo e accertandomi che lui ci potesse sentire: “Non preoccuparti Lara se si sono macchiate le camicie. Sarà Manuel a lavarle?”. Lo dissi proprio io che ero presa in giro per la mia goffaggine in quel tipo di mansioni domestiche. Fu allora che si udì la voce del ragazzo pronunciare un seppur flebile “No”. Al momento non capii la logica di ciò che era accaduto, ma festeggiai. Avevo riconosciuto a Manuel, accusato spesso di non lavarsi abbastanza, il diritto di scelta e, soprattutto, il mio desiderio di non occuparmi delle pulizie per interessarmi d’altro nella stanza aveva fornito un aggancio al desiderio di Manuel.

Oggi, illuminati da Lacan, è nostro compito dare voce a quel “No” che gli autistici soffrono di non riuscire a dire all’essere fatti oggetto del godimento medicalizzante di coloro che vogliono fuggire di fronte all’angoscia scatenata dal reale implacabile che questi soggetti ci mostrano sulla loro carne. Forse si tratta proprio di questo quando decliniamo nel sociale l’indicazione puntuale fornitaci da Virginio Baio: occorre essere docili con il soggetto e intrattabili con l’Altro. E tale posizione sarà possibile mantenerla non indietreggiando angosciati di fronte alla verità scomoda che l’autistico ci mostra, ossia che tutti al di là della particolare struttura abbiamo da confrontarci con l’autismo di quel godimento, che è singolare per ciascuno di noi.