extrait de l’article publié par l’Humanité le 09 novembre 2011 

” (…) cet art serait-il proprement français ? 
Ou nécessairement humain, si l’on en croit le dialogue republié d’Einstein et de Freud, en 1932, à l’aube d’une des pages les plus sombres de notre histoire (Freud et la guerre, sous la direction de Marlène Belilos, Éditions Michel de Maule, 2011). C’est à l’occasion d’une sollicitation de la Société des nations que le parangon de la science et du progrès, Einstein, s’adresse à Freud pour lui demander 
« s’il existe un moyen d’affranchir les hommes 
de la menace de la guerre » et « une possibilité 
de diriger le développement psychique de l’homme 
de manière à le rendre mieux armé contre les psychoses de haine et de destruction ».

La réponse freudienne sera ambivalente. « Tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre. » Mais Freud de poursuivre : l’humanité subit le phénomène du développement 
de la culture (Malaise dans la civilisation) et de rappeler ce qui est aussi une découverte psychanalytique : 
« Il est très rare que l’acte soit l’œuvre d’une seule incitation instinctive. » Éros et Thanatos sont moins 
des pulsions antinomiques que des pulsions liées. « L’être vivant préserve pour ainsi dire sa propre existence en détruisant l’autre. »

Dans ce contexte-là, pas simple de définir 
la pulsion de mort indépendamment d’une pulsion 
de vie, la pulsion de mort pouvant parfois s’assimiler 
à une sorte de dernier saut vers la vie, une tentative ultime de réinstauration subjective (François Ansermet). (…)”

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