Dans le cadre des Enseignements, l’École de la Cause freudienne propose une soirée Féminin et modernité, Jeudi 19 janvier, 21H15, au local de l'ECF, 1, Rue Huysmans, Paris 75006
La soirée sera animée par Marie-Hélène Roch, avec Dalila Arpin, Marie-Hélène Blancard, Fabian Fajnwaks, Luc Garcia.
Invités :
Emmanuelle Borgnis Desbordes : Le féminin et l’amour
« Il y a une jouissance à elle, à cette elle qui n’existe pas et ne signifie rien. Il y a une jouissance à elle dont peut-être elle même ne sait rien, sinon qu’elle l’éprouve – ça, elle le sait »1. Aux prises avec une jouissance qui peut la ravager, la femme en passe par une demande d’amour qui n’est rien d’autre qu’une « demande d’être » à l’Autre, demande d’un signe provenant de l’Autre, signe d’une présence, d’une présence qui donne. Mais la structure du pas-tout la pousse à jouir de la demande à l’Autre, au-delà du partenaire et jouissant de sa demande à l’Autre, elle peut aussi s’y anéantir.
Luc Garcia : Actuelles féminités
Jusqu’alors, la proéminence de l’Autre amortissait le réel sans en venir à bout, et créait du symptôme. Lorsque l’Autre maigrit, les problématiques changent. On pourrait croire que l’on gagne en efficacité pour aborder le réel ? Pas vraiment. Le réel sera à la suite voué à disparaître dans les pratiques sociales (évaluation, DSM ; les conjugaisons sont nombreuses). Du même élan, ce qu’il en est du féminin est usé jusqu’à la corde pour rendre le manque dans l’Autre à une incomplétude supposée naturelle, déclinaison du féminisme actuel.
C’est là où l’analyse est une pratique d’actualité. On peut reprendre à notre compte l’idée freudienne que le cas clinique nous enseigne. A la lumière d’un trajet d’analyse, on abordera ce qu’il en est du féminin, dont l’insupportable contemporain exige des analystes qu’ils soient à l’heure de ce qui connecte un Autre perdu, des objets en rafale, une jouissance qui déferle et des hommes qui ravagent.
1. LAURENT E. (1993) Les deux sexes et l’Autre jouissance, in La Cause Freudienne n° 24, Juin 1993, L’Autre Sexe, p.4
Partagez cet article sur vos réseaux sociaux:
