Doctor en Medicina. Jefe de Sección de Bioquímica y laboratorio de Alergia del Complejo Hospitalario Universitario de A Coruña 

CARTA DE JAVIER PETEIRO ←Version originale & française.

Bonjour.

J’ai lu le texte d’Eric Laurent sur l’autisme (Storytelling et jugement), très intéressant, dans la ligne qui lui est coutumière. J’ai vu partie de ce fatras qu’est “Le Mur”, un titre qui, curieusement, évoque la “forteresse vide”.
Il y a parfois de curieuses synchronicités. J’ai sur mon bureau un numéro de Nature, une revue scientifique sérieuse (d’un sérieux que Science est en train de perdre, par exemple). C’est le numéro en date du 3 novembre 2011. Un éditorial de ce numéro indique textuellement “A l’exception de quelques rares troubles, comme le x fragile ou le syndrome de Rett, qui conduisent à des formes d’autisme, aucune altération d’un gène singulier ou d’un ensemble de gènes, ne peut prédire cette condition de façon fiable”. Un peu plus loin, ils signalent que “récemment, des souris portant des mutations dans des gènes candidats ont été produites et on a trouvé qu’elles manifestaient des conduites qui rappellent l’autisme – comme un manque d’intérêt à socialiser avec d’autres souris, des conduites répétitives, et de l’angoisse”. Et encore “Bien des facteurs ont été proposés, incluant une infection maternelle durant la grossesse. Mais aucun de ces candidats n’a été établi de façon convaincante, pas plus que les liens à l’autisme n’ont été testés de façon mécanique”. (Extraits de l’Editorial. The mind’s tangled web. Nature 2011; 479:5).
Je crois superflu tout commentaire sur ce que prétendument sait la communauté scientifique internationale, comme il l’est proclamé au début de “Le Mur”. Parce que ce qui se passe est que la communauté scientifique internationale de sait rien, en pratique, sur l’autisme,
Javier Peteiro


Traduction : Eric Laurent

Tagged with:
 

Comments are closed.